J’ai envie d’écrire ce soir. Sur qui ? A propos de quoi ? Je n’en ai aucune idée. J’ai juste envie de sentir les mots couler sur le papier, de les voir prendre forme, de les voir vivre, de sentir à travers eux mes pensées les plus intimes, de les voir refléter mes désirs… J’ai envie que mes lecteurs ressentent ce que je ressens, qu’ils apprécient ce que j’apprécie, qu’ils voient à travers mes mots.
Je crois que tu m’inspires, d’une façon tellement étrange que mes phrases en deviennent incohérentes, que mes mots se troublent comme mon esprit se perd dans la confusion. Les lignes ne reflètent rien de compréhensible à part un désir, une envie d’écrire. On m’a dit un jour de lire à travers ces lignes. N’y voit-on pas, au travers de mes mots, un désir plus profond que celui d’écrire ? Un désir lié à toi ? Je n’ai pas de réponse suffisamment cohérente à apporter. Tu me troubles.
Tu me donnes envie d’écrire, envie de clamer haut et fort la beauté du monde. Tu me donnes envie de rêver. Tu me donnes envie de m’évader, de me soustraire à ce monde pour m’ouvrir à un autre. J’ai envie de voyager, de m’en aller, de partir gaiement à la découverte. Il y a quelques jours, j’aurai su écrire sur mon parfait univers, celui qui me fait voyager, mais aujourd’hui, je me sens perdue, confuse. Tu me troubles.
Imprésentable, fouillis, difforme…
Je me sens même incapable de mettre un point final à ce texte. Et ainsi s’achève ce texte qui explique en 10 lignes ce que j’aurai pu résumer en une phrase : tu me troubles. Et encore, est-ce vraiment un trouble ? N’est-ce pas simplement une sorte de panne, l’impossibilité d’écrire plus forte que la volonté ?
En partant de rien, je n’ai même pas fait un tout.
Mardi 29 décembre 2009
Alexandra B.